CONSEIL EN ORGANISATION
17 salariés / Chiffre d’affaires : 2 996 K€
Confortablement installée depuis sa création sur un marché de niche à forte valeur ajoutée, l’entreprise fait face en 18 mois à un redoutable effet ciseau : une réduction drastique des prix de marché associée à l’irruption d’une concurrence très agressive.
Les efforts d’adaptation menés en continu durant cette période : réduction de la masse salariale, fermeture de la filiale déficitaire, adaptation tarifaire et ajustement de l’offre finissent par porter leurs fruits. Le Chiffre d’Affaires, la rentabilité et la trésorerie se redressent sur les tous derniers mois de 2019.La crise sanitaire met un point d’arrêt brutal à ce redressement, avec une nouvelle chute de l’activité supérieure à 50%.
La trésorerie devenue exsangue en dépit des aides ne va pas permettre de faire face à l’ensemble des créances immédiatement exigibles. Le stress de l’équipe dirigeante croit de manière continue, à proportion de la baisse de la trésorerie. Les retards de règlement s’accumulent. Les nuits deviennent courtes et agitées, les jours un épuisant grand huit émotionnel.Il nous va falloir envisager le pire : le dépôt de bilan.
Le cabinet Layon Conseil nous est alors recommandé par notre avocat, Guyard-Nasri, ainsi que la procédure de conciliation et le mandat ad Hoc. Cette procédure, peu connue des dirigeants d’entreprises en difficulté, présente les trois avantages suivants : Confidentialité (la procédure n’est pas publique) ; possibilité d’accord formalisé avec ses créanciers ; et enfin, enregistrement de cet accord par le tribunal de commerce.
Elle permet, en négociant un allongement ou une suspension temporaire des échéanciers, de reconstruire une solvabilité et d’éviter le dépôt de bilan immédiat, si l’entreprise s’y prend suffisamment tôt.
Le cabinet Layon Conseil, en la personne de Guillaume Martin et de ses collaboratrices, nous a été d’une aide extrêmement précieuse et irremplaçable, sur le chemin critique de notre entreprise en difficulté. Par exemple sur :
- La négociation, parfois rugueuse, avec des créanciers d’autant plus exigeants qu’ils sont inquiets, en nous aidant à poser des termes raisonnables pour toutes les parties (urssaf, banques, bailleur, et nous).
- La compréhension de la procédure de conciliation, et la préparation fine des documents supports des réunions ou des points d’étape, en nous incitant à établir des projection prudentes et réalistes plutôt que fondées sur nos espoirs.
- La triangulation avec certains de nos interlocuteurs, qui a permis l’essentiel : maintenir le dialogue, qui eu facilement pu se rompre sinon.
- La prise en charge très professionnelle, réactive et efficace des éléments d’un dossier complexe par les collaboratrices du cabinet. Merci en particulier à Eloïse, Solange, Charlène et Emilia, pour les multiples échanges, les relances, le collationnement et la mise à jour des nombreux documents, la gestion des aspects juridiques avec le tribunal, la formalisation, et la signature -ah, la signature !- de l’accord. Nous aidant par la même à garder une posture rassurante pour nos interlocuteurs créanciers.
- Enfin et surtout, un regard extérieur positif et bienveillant, quoique critique, porté sur la direction, ses actions, et sur les perspectives réelles. Une personne avec qui vous pouvez échanger en confiance, être transparent, qui bien sûr ne se substitue en rien à l’équipe de direction, mais qui lui apporte le plus précieux des concours : une expertise, un dialogue, une dynamique.
Vous n’êtes plus seul, perdu dans un monde hostile. Vous êtes accompagné pour franchir, d’une manière ou d’une autre, une passe très difficile. Et pour nous, cela a tout changé.
A titre personnel, l’envie et la capacité de rebondir sont à nouveau là. Ainsi que pour notre entreprise, nos clients et nos collaborateurs, qui comptent tant dans nos vies de petits patrons.